Locon - Marquette

Il est six heures, Locon s’éveille, il est six heures, les MP n’ont plus sommeil…

Les randonneurs sont pleins de bâtons et la route asphaltée a mauvaise mine.

L’heure n’est pas à plagier Dutronc mais plutôt à marcher en silence et en file indienne….

Le brouillard s’est invité, rendant les températures plus que fraîches.

Les premières heures de marche sont accomplies d’un bon pas, les pauses rares et courtes… essentiellement destinées à satisfaire des besoins que l’on nomme « naturels ».

A neuf heures, nous passons à proximité de Fleurbaix ; le brouillard toujours présent, mouille les cheveux de ceux et celles qui en ont…

Le club des quatre poursuit son chemin ou plutôt tente de trouver la direction de Wez Macquart… pas évident de se diriger vers ce village improbable… heureusement, un cycliste, puis un automobiliste nous renseignent…

Peu avant midi, nous nous arrêtons un peu en retrait de la route : il est l’heure de manger et de récupérer un peu. Le soleil est enfin parvenu à jouer les magiciens et à faire disparaître le brouillard tenace.

Philippe et Jean-Philippe nous appellent régulièrement sur nos portables : ils espèrent que l’un d’entre-nous va jeter l’éponge ; ils sont tout à fait prêts à prendre la route au volant de la voiture balai… nous ne leur donnerons pas ce plaisir.

Il est maintenant un peu plus de 13 heures, nous approchons lentement de Pérenchies. Il est temps d’appeler Annie, Mélanie et Philippe qui ont décidé de nous rejoindre dans cette ville distante de 8 km de Marquette. Rendez-vous est pris pour 14h 30.

Toujours en avance sur notre tableau de marche nous atteignons la place de l’église de Pérenchies à 14h 20 ! Notre moyenne horaire est toute proche des 4 km/h.

Les trois MP nous rejoignent à 14h 40 et c’est donc à sept que nous poursuivons notre route… toujours aussi « macadamisée ».

A l’entrée du chemin du gibet (voudrait-on notre mort ?) Philippe et Jean-Philippe nous demandent d’attendre ; ils souhaitent nous rejoindre pour nous proposer une chasse au trésor.

Dimanche de Pâques oblige, nous allons devoir chercher des œufs et autres boissons rafraîchissantes.

Enfin, le panneau indicateur signalant l’entrée de Marquette se profile à l’horizon ; c’est l’occasion d’immortaliser l’instant.

Un peu plus loin, face à l’hôtel de ville, un comité d’accueil haut en couleurs nous attend : frères Philippe et Jean-Philippe tiennent à nous souhaiter la bienvenue dans Marquette. Ils sont tellement beaux qu’on dirait de vrais ecclésiastiques. Nous leur confessons bien volontiers que la route a été longue et fatigante mais que les pauvres pèlerins que nous sommes avaient à cœur de ne pas céder à satan qui nous suppliait d'abandonner.

Ensemble, nous gagnons le presbytère de Jean-Philippe et Edith pour une sympathique et fort conviviale soirée.  Lydie qui était sans doute la seule à croire en notre réussite nous remet un diplôme attestant la réalité de notre randonnée de 40 km.